Installer des toilettes sèches : les erreurs à éviter

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Alternatives écologiques aux WC, les toilettes sèches sont, de plus en plus, utilisées par les familles. On les a autorisé depuis 2009. Elles réduisent la consommation d’eau et permettent une pratique bénéfique pour l’environnement. Au lieu d’utiliser la chasse d’eau, les déjections seront recouvertes de copeaux de bois, feuilles mortes, broyat de végétaux ou de pailles, afin de produire un compost qui servira, par la suite, d’engrais.

L’installation de toilettes sèches est régie par une stricte réglementation. En effet, vous ne pouvez pas les installer n’importe où ou n’importe comment, au risque de générer des nuisances olfactives et visuelles aux habitants environnants.

Quelles sont les erreurs à éviter avant d’installer des toilettes sèches ? Les réponses dans cet article.

Erreur n°1 : Sous-estimer l’installation intérieure

Pour installer des toilettes sèches, il ne faut pas négliger la construction des cabinets.

– Montez un caisson en bois, aux bonnes dimensions, capable de supporter votre poids.

– Fixez une lunette et placez un seau en dessous servant à recueillir les déchets (il est interdit de creuser un trou dans la terre au fond du jardin, car cela entraînerait un risque de pollution de la nappe phréatique).

Ce seau ne devra pas être en plastique. Ce dernier est peu coûteux, mais a tendance à se tacher facilement et à garder les odeurs. Privilégiez le seau en acier ou en inox qui est étanche, dure plus longtemps et qui ne garde pas les odeurs.

– N’oubliez pas non plus d’ajouter une louche, une petite pelle ou un gobelet pour prendre les copeaux de bois ou les pailles.

– Concevez un bac pour accueillir les copeaux de bois ou une autre matière carbonée. Veillez à l’installer à proximité du seau afin d’y avoir accès facilement.

Erreur n°2 : Ne pas optimiser l’aire du compostage

L’aménagement extérieur des toilettes sèches ne doit pas non plus se faire à la légère.

Pour cela, il faut fabriquer une aire de compostage facile d’accès et fonctionnelle afin que la vidange des seaux soit la moins contraignante possible.

Pour éviter les odeurs dans les toilettes et de polluer le compost, choisissez des copeaux de bois non traités. Vous pouvez vous en procurer dans une scierie ou directement auprès des menuisiers.

Erreur n°3 : Séparer les matières fécales de l’urine

Inutile d’utiliser des toilettes sèches qui séparent l’urine et les matières fécales. Elles sont plus onéreuses et prennent plus de place, sans oublier que la décomposition naturelle ne se fera pas complètement. Il vaut mieux mélanger l’ensemble des déchets pour avoir un mélange humide favorisant une bonne décomposition.

Erreur n°4 : Bâcler l’entretien des toilettes sèches

Une fois que le seau est plein, il faut le transporter jusqu’au compost afin de le déverser sur la matière existante, et de le nettoyer.

Lavez le seau à l’eau, avec un nettoyant à l’argile blanche. Il faudrait ainsi installer une arrivée d’eau juste à côté.

Si vous voulez gagner du temps en nettoyage, utilisez des sacs biodégradables, que vous placerez à l’intérieur du seau Inox.

Prendre conseil auprès du SPANC

Le SPANC est le service public d’assainissement non collectif qui dépend de votre commune.

Il a pour mission de conseiller et d’accompagner les habitants dans l’installation d’ouvrages tels que les fosses toutes eaux et les toilettes sèches, puis de contrôler leur conformité à la loi de 2009.

Ce service vous aidera à monter votre projet, étudier sa faisabilité et les différentes possibilités, et répondra à certaines de vos questions.

Son intervention vous évitera bien de désagréments. De plus, sachez que la toilette sèche peut à tout moment faire l’objet d’un contrôle par un technicien du SPANC, donc mieux vaut être en conformité dès la conception du projet.

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