Préparation de surface : comment éviter les erreurs courantes ?

Préparation de surface : comment éviter les erreurs courantes ?

Réussir la pose d’un carrelage commence bien avant de prendre la cale et la cruchette en main. Une étape préalable essentielle conditionne la qualité et la durabilité des travaux. Il s’agit de celle de la préparation minutieuse de la surface à carreler. Qu’il s’agisse d’un sol ou d’un mur, le manquement à bien réaliser cette phase cruciale peut engendrer de multiples désordres préjudiciables : fissures, défauts d’aspect, décollement précoce, etc. Tous ces déboires pourront être évités en suivant scrupuleusement les bonnes pratiques de mise en œuvre détaillées dans cet article.

Vérifier l’état du support

Un carrelage ne peut être posé que sur un support sain, parfaitement résistant, d’une planéité irréprochable et idéalement propre. Il est donc primordial de procéder à un contrôle minutieux de la surface avant d’entamer les travaux. L’absence de fissures importantes, de défauts de planéité ou de zones non adhérentes est indispensable pour garantir la bonne tenue du carrelage dans le temps.

L’humidité résiduelle du support doit également être vérifiée et se situer dans les limites admissibles, qui varient en fonction de la nature du support (béton, chape ciment, etc.). Enfin, toutes les anciennes finitions défectueuses ou mal adhérentes comme les peintures écaillées, enduits farinants ou carrelages présentant des décollements doivent impérativement être purgées par des moyens mécaniques ou chimiques appropriés.

Réaliser un gobetis ou une barbotine

Suivant l’état de surface et la nature du support, il peut être nécessaire d’appliquer au préalable un gobetis ou une barbotine d’accrochage, avant d’entamer la pose proprement dite des carreaux. Le gobetis est un mélange de ciment et de résine qui permet de parfaire la planéité d’un support présentant un certain relief ou des défauts de planéité.

La barbotine, composée de ciment et d’adjuvants, a quant à elle pour rôle d’améliorer l’accrochage et l’adhérence sur des supports difficiles tels que les anciennes tomettes ou les carrelages vitrifiés. Ces enduits techniques à vocation d’accrochage doivent être mis en œuvre selon un strict respect des préconisations du fabriquant en termes de préparation du mélange, délais et conditions d’application.

Poser un système de désolidarisation éventuel

Dans certaines configurations particulières de chantier, comme les très grandes surfaces ou les supports soumis à des vibrations ou contraintes mécaniques importantes, il est vivement recommandé d’installer un système de désolidarisation entre le support brut et le revêtement carrelé. Ces systèmes, tels que les bandes de désolidarisation périphériques ou les membranes flottantes, permettent d’éviter la formation de fissures dans le carrelage en cas de petits mouvements ou tassements du support.

Le choix du dispositif de désolidarisation à mettre en œuvre dépend bien évidemment de la nature précise des travaux, des matériaux en présence et de l’ampleur des contraintes auxquelles sera soumis le futur carrelage une fois les travaux achevés. Dans le doute, il est toujours préférable de faire appel aux conseils avisés d’un professionnel.

Respecter les délais de séchage

Bien que cette recommandation soit malheureusement encore trop souvent bâclée ou négligée, le parfait respect des temps de séchage et de durcissement prescrits par le fabriquant de l’enduit est une étape cruciale à ne surtout pas zapper sous peine de compromettre la réussite de l’ensemble du chantier. Les délais varient considérablement en fonction de la nature du support, de l’épaisseur de la chape, du type d’enduit appliqué et des conditions météorologiques.

À titre d’exemple, il faut compter 21 jours minimum pour une chape ciment traditionnelle de 4 cm d’épaisseur, 4 à 6 jours pour un enduit de lissage, etc. La règle est simple : passer outre cette recommandation entraînerait inévitablement des problèmes d’adhérence, de planéité et de fissurations prématurées du carrelage à court ou moyen terme. Mieux vaut donc prendre son mal en patience !

En définitive, bien préparer la surface avant de carreler est un impératif à ne jamais négliger. Vérifier l’état du support, appliquer les enduits adaptés, désolidariser si besoin et respecter les délais de séchage sont les précautions indispensables pour garantir la réussite et la pérennité de vos futurs revêtements carrelés. En cas de doutes, n’hésitez pas à recourir aux services d’un carreleur professionnel dont l’expérience et la qualité de service font l’unanimité, à défaut d’être indéniables.

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